14h00, je descends de ma voiture, il me reste 400 m à parcourir à pied avant d'arriver à mon bureau.
150 m plus loin je l'aperçois sur la gauche, nos chemins vont se rejoindre.
Elle est sobrement vêtue, on devine un corps élancé sous ce manteau trop épais.
Puis je distingue une canette de CocaCola dans sa main droite.
Nos vitesses respectives font qu'elle s'engage quelques mètres devant moi sur le chemin commun.
Dans son autre main, la dragonne d'un parapluie bleu qu'elle joue à faire danser.
Mon esprit dépravé y voit quelque accessoires érotisés, et le bleu devient pervenche.
Cette belle femme envahit soudainement mon univers cérébral réglé par la domination soumission.
Mais sa démarche légère, dynamique, presque aérienne éclaircit le tableau et me retient à la réalité.
130 m de mon bureau, elle jette un coup d'oeil dans le reflet des vitres sur notre gauche.
Puis quelques enjambées plus tard j'ai le sentiment qu'elle ralentit.
Progressivement je m'approche d'elle, et cette fois c'est son parfum qui devient stimulant.
Il est discret et colle parfaitement à l'aura visuelle de la belle.
Mon nez danse au gré des flux d'air qui m'amène ce filtre enivrant.
70 m de mon bureau, Je suis à sa hauteur, je ne me retiens pas de regarder son visage.
Elle se tourne, instinctivement j'incline la tête en guise de salut et obtient un bonjour en retour.
Ce simple mot sonne comme une chanson à mon oreille, je répète donc ce simple mot.
La dépassant, je me demande si c'est ce qu'elle souhaitait en ralentissant
Mais à 50 m de mon but, nos chemins se séparent à nouveau laissant tout juste
Un vent de poésie qui tourbillonne encore dans la tête, tel une étincelle de bonheur.
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