Idées Ô de verso

Hier, jeudi midi, en passant au rond point de barrière de Paris, j'ai eu l'occasion d'assister à un spectacle qui m'a fait me poser des questions...

Une jeune femme avec un manteau pas très long discutait avec un homme.

De son manteau sortaient directement deux magnifiques jambes sublimées par une paire de collants et portées par de hauts talons.

De l'autre coté, un groupe d'ouvrier du bâtiment, visiblement secoués par le spectacle, réagissait ostensiblement.

Mais jusque là rien de vraiment surprenant.
Ce n'ai qu'au moment ou cette femme à commencée à se diriger vers le banc que mon esprit à commencé à travailler.
Dans le mouvement elle ouvrit son manteau, me laissant admirer sa mini robe violette... vraiment mini...
J'ai aussi pu voir son visage, un maquillage chargé... plus tard dans la journée je me serais fourvoyé sur les agissements de cette femme.

Mais ce qui fit le plus travailler mes méninges, c'est de la voir s'asseoir sur le banc... seule... enfin à distance de la personne déjà assise
L'homme avec lequel elle discutait resta, lui, à plusieurs mètres, appuyé sur le mur, sans bouger.
Étonnante situation... mais le feu passa au vert et j'ai du partir.

Alors j'ai commencé à imaginer un, non, plusieurs scénarios pouvant expliquer ce que j'avais vu.
Mais les plus plausibles s'articulaient toujours autour d'une relation de Domination / Soumission mêlée à de l'exhibition.

Et vous qu'en pensez-vous ? DS or not DS ?

Avec un titre comme çà, vous allez vous dires que je n'ai d'yeux que pour la photo en ce moment... ce n'est pas faux, mais... ce n'est pas l'objet de mon post.
Non, depuis que j'ai commencé ce blog, je me suis rendu compte que tout pouvait stimuler mon esprit pour trouver des envies plus ou moins originales.

Aujourd'hui ce sont de simples cartons qui trainaient sur un trottoir...

Le cheminement de neurone en neurone est certainement complexe, cependant je sais que l'une des cases contenait une anecdote. Des amis nous ont raconté avoir fait l'amour sur du papier à bulles, provoquant l'éclatement des alvéoles sous chacun de leurs mouvements... une stimulation intense apparament.

Aussi, souvent, je laisse la part belle aux rapports de DS (Domination Soumission), mais cette fois il s'agit plutôt de fusion.

Voici donc l'idée du jour, un peu en vrac (comme ma tête) :

Il faut du matériel... un carton... mais du genre CARTON.

Il faut aussi un lieu... passant... mais pas trop.
Il faut être deux... au moins, sinon c'est pas rigolo... deux c'est bien
Il faut du cran... être un peu exhib sur les bords aidera aussi.

Prenons donc ce grand carton,
Installons le au lieu prédéfini,
Rapidement entrons tout deux à l'intérieur,
Occultons le monde extérieur, fermons

Une poignée offre un trait de lumère

Embrassons nous, excitons nous

Touchons nos corps dans la pénombre

Tapissons le nid de nos vêtements

Et nus faisons l'amour sans cris

Pirouette cacahuete...

Si certain se plaignent des intempéries, et bien moi j'ai tendance à positiver, à m'adapter, à profiter, ...

J'ai longtemps vécu dans un port, là ou le vent fait chanter les mats des voiliers, là ou les nuages laissent percer des rais de soleil en arabesques sur la mer, là ou la pluie efface l'horizon pour redéfinir l'infini, là ou la tempête pulvérise les vagues sur la digue en feu d'artifice, là ou l'homme offre son respect et profite du spectacle...

Toujours est-il qu'un orage est bien plus qu'un orage, il est froid, puissant, violent, et pourtant, il s'accompagne souvent de chaleur, de protection et d'humilité. Il évoque pour moi ces moments passés dans la voiture à l'abri, isolé du monde, tant par la visibilité presque nulle que pas son bruit faisant oublier tout ceux provoqués par l'homme, ces moments ou l'électricité dans l'air fait monter la température, ces moments ou le regard devient caresse, ou la caresse devient amour, ou l'amour devient primitif et se transforme en baise qui ne s'interrompt qu'après épuisement total des corps.

Et pourtant il reste la neige, cette neige qui est si douce, si belle, qui fait rêver... mais qui elle aussi est plein de contraste, elle sait faire disparaître autant que révéler les reliefs, elle tombe avec silence mais régale les oreilles lorsqu'on la foule, elle est légère mais forme comme une chape de plomb, elle est lumineuse autant qu'elle filtre la lumière...

Et soudain je me vois projeté dans cette fameuse voiture... sous un beau manteau de neige... je ne vois plus dehors, les sons ne me parviennent plus, la lumière est tamisée... nos corps se rapprochent... nous sommes à couvert des regards... réjouissons nous !